Pérou : bilan, bons plans et conseils

Pic de Huascaran
Le pic de Huascaran

Un premier conseil : évitez la saison des pluies (mi décembre à mars) pour visiter le Pérou!! En cette saison, certaines routes deviennent impraticables, ou alors le temps de trajet est multiplié par deux, voire trois et les glissements de terrain sont nombreux… Ainsi, l’Inca trail est fermé tout le mois de février, et en janvier/mars, il arrive qu’une partie du chemin soit inaccessible (notamment la dernière partie; les trekkeurs sont alors obligés de suivre la voie de chemin de fer et d’aller jusqu’à Aguas Calientes, comme tous les autres touristes, ratant ainsi l’arrivée au Machu Picchu au lever du soleil…). Et pour les voyageurs budget, la route économique est souvent coupée (cf. post Machu Picchu). De plus, la saison des pluies est également la mauvaise saison pour les treks : certaines compagnies ne proposent pas le tour au canyon de Colca (dans les alentours d’Arequipa) à cette période pour des raisons de sécurité, la Cordillera Blanca à Huaraz est presque invisible, cachée par la brume permanente,…

L’endroit phare du Pérou est bien évidemment le superbe Machu Picchu, mais également toute la vallée sacrée. Malheureusement, c’est à Cusco qu’on a découvert toute l’ampleur des effets négatifs du tourisme de masse… Malgré la beauté de la ville et de ses alentours (Saqsaywaman, Pisaq…), Cusco est devenu le cauchemar du voyageur, rendant toute balade dans la ville, et notamment autour de la plaza de Armas, une expérience des plus désagréables, entre les vendeurs de « massage, masaje? », les personnes devant les restaurants « restaurant? 20 soles, free drink, free pisco sour », les vendeurs de souvenirs « compra me amigo! porque no? »… Le summum étant le faux empereur inca debout devant la fameuse pierre aux 12 angles (au milieu d’un mur inca dans la ville près de la place principale), qui réclame de l’argent juste pour la montrer aux touristes qui passent… Un conseil, ignorez le (lui ou toute autre personne visiblement là pour ça), et si vous voulez vraiment voir la pierre de près, regardez le film « The motorcycle diaries » sur le voyage du Che à travers l’Amérique du Sud, ou achetez une bouteille de Cuscena (bière officielle de Cusco qui a pour emblème cette pierre angulaire)!

Si les sites Inca du sud du pays sont effectivement impressionnants, il ne faut pas pour autant oublier le nord qui regorge de sites pré-incas, bien moins chers et tout aussi intéressants (cf posts précédents). De plus, le nord est bien moins touristique que le sud (à l’exception peut-être de la station balnéaire Mancora), et donc un peu moins désagréable… Mais si l’on a été fasciné par tous les lieux qu’on a visités au Pérou, il nous reste malheureusement un léger goût amer quant à l’ambiance oppressante que l’on ressent en tant que touriste. Le pays est fatiguant et stressant, notamment dû aux bruits incessants des klaxons, au danger qui nous guette dès qu’on essaye de traverser la rue, à la conduite inconsciente des péruviens sur des routes non entretenues et avec des règles de circulation inexistantes, aux chauffeurs de taxi contre qui il faut sans cesse se battre pour qu’ils nous emmènent là où on veut et pas dans des hôtels où ils auront des commissions, et au comportement de nombreuses agences de tourisme et vendeurs qui ne voient qu’en nous des portefeuilles ambulants et ne cherchent qu’à nous soutirer un maximum d’argent, via mensonges et arnaques.

Côté nourriture, le poulet-frites est roi! Les polleria et broasteria abondent à tous les coins de rue, ce qui permet au backpacker de manger facilement pour pas cher. Mais la gastronomie péruvienne ne se résume bien heureusement pas qu’à ça! Le pays regorge de spécialités culinaires, on en aura pas réussi à tester la moitié. Aux abords du Lago Titicaca, c’est bien évidemment, comme du côté bolivien, la trucha (truite) qui est à l’honneur. Côté viande, on trouve de la viande de lama et d’alpaca (un peu sec mais pas mauvais), du chicharron (travers de porc frit, servis traditionnellement avec du maïs et de la pomme de terre), de l’anticucho (brochette de coeur de boeuf, nous n’en avons pas goûté..) et bien évidemment le fameux cuy, du cochon d’Inde, grillé au barbecue, toutes griffes (et dents) dehors (pas non plus testé, mais il paraît que ça ressemble un peu au lapin). Une autre grande spécialité péruvienne : le ceviche, plat de poisson cru mariné dans une sauce citronnée avec une montagne d’oignons; il peut être « simple », avec uniquement du poisson, ou « mixto » avec des fruits de mers en plus, un vrai régal! Pour ceux qui aiment le piment, à tester : le rocoto relleno, un piment farci à la viande. Et pour les voyageurs budget, un bon plan est de manger dans un des nombreux « chifa » (restaurant chinois, qui d’ailleurs font souvent également polleria), mais la nourriture n’y est franchement pas terrible (enfin, je suis peut-être un peu exigeante sur la nourriture chinoise).

Quelques bonnes adresses. A Cusco, vous trouverez le meilleur pain (de la baguette!) à la boulangerie « El Buen Pastor », rue Cuesta San Blas, en montant vers la plaza San Blas. Nous recommandons bien évidemment le fameux bar à jus Yajuu!, immanquable près de la plaza de Armas (cf. post consacré). A Arequipa, ne vous fiez pas au Lonely Planet, le restaurant « El Turko » est bien trop cher pour la quantité servie! Le marché central est un endroit sympa en revanche pour des déjeuners pas trop chers. Si vous voulez changer des fruits de mers à Huanchaco, essayez Bambu, sur la plaza Tupac Amaru (de mémoire, mais pas sûre à 100%), qui propose de bonnes plates saveurs asiatiques.

Côté budget, le Pérou s’est avéré plus cher que ce qu’on pensait, surtout dans la région de Cusco (la plus touristique). La plupart des ruines autour de la ville se visite avec un « boleto turistico » à 145 soles (près de 40 euros); certes le boleto permet de visiter pas mal de sites et de musées, mais ça reste très cher. L’entrée du Machu Picchu est également très cher, et le train pour Aguas Calientes n’est pas non plus donné. En général, dans le sud du pays, les musées sont relativement chers (jusqu’à 30 soles). Le nord du pays est un peu plus accessible, que ce soit logement, musée, site archéologique, etc. Au total, on aura dépensé 27 euros par jour et par personne, tout inclus.

 

 

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